Objectif-îles; les News 28 de mai à juillet 05

Les photos de notre séjour au Belize en juin 05

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Vos hôtes
Le 8 juin 2005. Après une semaine de conditions météo défavorable, Alizé et Pingouin peuvent quitter Xcalak au Mexique et sa passe dangereuse (voir les news 28 photos du Mexique) pour rejoindre San Pedro 28 miles au Sud, port d'entrée au Belize. On retrouve l'esprit des anciennes colonies Anglaises. Froideur, mépris envers l'étranger de la part des autorités. Mais, pour une fois, leur stupidité se retournera contre eux puisqu'ils oublient de nous faire payer les taxes d'entrée dans le pays. (40 US$ !!) Le mouillage de San Pedro est splendide. La passe d'entrée bien signalée est sans soucis. Les eaux sont tellement limpides que l'on peut suivre la position de la chaîne et de l'ancre depuis l'avant du bateau. Seuls les speed-boats viennent déranger le mouillage, passant à quelques mètres des bateaux à pleine vitesse.
Le tourisme, américain en majorité, est bien là. Mais la vie de tous les jours exploitent encore les moyens du bord. Voiliers anciens ou barques, les transports de biens se font par la mer depuis Belize City à travers l'intérieur de la grande barrière de corail qui protège le littoral.
Des eaux poissonneuses, limpides, la barrière de corail offre un spectacle permanent dans moins de 2 mètres de profondeur. L'idéal pour Babou qui se régale en snorkling. Il fête là sa 1ère chasse au fusil et la récolte de lambis dont nous faisons de délicieux "ceviche", salades crues avec des tomates et des concombres. San Pedro est l'un des sites les plus touristiques du Belize. Cela n'empêche pas que le village dégage une atmosphère de bourgade hors du temps.
Jeux de plage, sable blanc, brise rafraîchissante, c'est tout bon pour l'apéro sur une terrasse. Toujours à la recherche d'un peu de fraîcheur, on se retrouve au bar d'un des rares hôtels possédant une piscine.
Le 11 juin 2005, nous quittons San Pedro pour rejoindre l'îlot de Goff's Cay 38 miles au Sud. Une drôle de sensation lorsque l'on navigue à l'intérieur de la barrière de corail dans 1,5 à 2,5m d'eau. Exit les monocoques. À mi-chemin, nous mouillons à Swallow Cay pour observer un troupeau de lamantins. Dans le chenal, un énorme convoi de 4 barges passe à côté de nous. Les transports se font essentiellement par voies maritimes le long du littoral.
Les lamantins. Discrets, en couple, ces gros animaux sont difficiles à voir dans une eau trouble provoquée par les grands coups de leur nageoire caudale. Arrivée à Goff's Cay, un petit îlot paradisiaque comme on les aime. Solitude assurée en compagnie de Pingouin.
Fondue bressane à bord d'Alizé. Une photo souvenir avec Fred et Guillaume de Pingouin. La dernière. Une séparation annoncée après 2 mois passés ensemble avec une masse de souvenirs communs. Il n'est pas toujours facile de naviguer à plusieurs bateaux. Le 12 juin 2005. La décision de se séparer, prise par Pingouin, nous porte un coup au moral. Babou perd son grand copain. Après 10 mois d'aventures et de navigation, nous avons hâte d'arriver au terme de notre saison. Comme la période des cyclones a déjà commencé, anormalement tôt cette année, nous renonçons à visiter les atolls extérieurs du Belize pour rejoindre rapidement le Rio Dulce au Guatemala.
Nous rejoignons l'îlot de Tobago Cay, 30 miles au Sud, toujours à l'intérieur de la barrière de corail, la 2ème plus grande au monde après celle d'Australie. En snorkling, avec Babou, nous admirons les raies léopard, les soles, les nids de langoustes, les barracudas. Tobago Cay, l'un des rares îlots habités. 5 familles se partagent les bungalows et chambres d'hôtes qui accueillent les touristes en toute simplicité sur 2 hectares. Le temps est à l'orage. La nuit, nous essuyons un violent orage. Les éclairs zèbrent la nuit, le vent monte 10, 20 , 30 noeuds. L'ancre ne croche pas dans sur le fonds d'herbe, nous dérapons. il faut remouiller en pleine nuit.
Nouvelle navigation, 31 miles au Sud pour arriver à Placencia, un petit village touristique le long de la côte. Nous mouillons à l'abri derrière l'îlot de Placencia Cay, à proximité de la base de location Moorings et ses nombreux catamarans. Au village, notre attention est attirée par ce 4x4 Mobilhome avec une grande inscription "Petitpatapon" et la photo de 2 enfants. Nous faisons la connaissance de Mika et Sofia et leurs 2 enfants de 9 et 11 ans. Une famille Portugaise qui découvre le monde de la Chine au Canada et qui se rend au Brésil. Les sujets de discussion sont tout trouvés. Visites réciproques des véhicules et bateaux. Même problème de maintenance, même satisfaction de voyager. Nous les reverrons au Rio Dulce.
Malgré le temps maussade, les orages nocturnes violents, la chaleur moite, nous partons en excursion visiter le sanctuaire des Jaguars dans la réserve de Cockscomb à 1 heure de bus de Placencia. Les paysages sont très variés. Les terres proches des premières montagnes sont en grande partie cultivées et les plantations d'arbres fruitiers, orangers, citronniers, manguiers, se suivent.
Le Belize est un important producteur de bananes. Une découverte, sachant que toute la production est exportée au Royaume-Uni, l'Europe n'en voit pas la couleur. Sans comparaison avec Cuba, les conditions de vie restent précaires ici aussi. Sur les traces potentielles des cyclones, le Belize essuye régulièrement les dégâts des ouragans. Il faut chaque fois reconstruire.
Dans la jungle, le sol est gorgé d'eau et les rivières sont chargées de boues. Après un long parcours dans la forêt, nous descendrons la rivière sur des bouées de roues de camions pour finir par nous baigner sous une belle cascade puis revenir au campement en faisant du canyoning (spiding) le long de la rivière. Avec notre jeune guide dont nous ne comprenons pas un mot d'anglais, nous découvrons les mille variétés des plantes tropicales. Babou a beaucoup apprécié la traversée du marais, juché sur les épaules de papa, alors que nous avions de l'eau jusqu'aux cuisses.
Le 17 juin 2005, Alizé lève l'ancre pour rejoindre Punta Gorda, 40 miles au Sud, dernier village du Belize avant le Rio Dulce. Après une semaine de mauvais temps, la météo est clémente, le vent d'Est de 10-15 noeuds favorable. Une chance à ne pas manquer. Le mouillage de Punta Gorda est totalement ouvert à la houle et aux vents d'Est. Arrivé dans l'après-midi, nous faisons les démarches administratives de sortie du pays et nous décidons de poursuivre directement sur Linvingston à l'embouchure du Rio, 15 miles au Sud. Nous n'avons passé que 10 jours au Belize et nous n'en garderons pas un souvenir impérissable. La faute à un concours de circonstances comme la séparation avec Pingouin et la météo défavorable qui ne nous fait pas regretter de ne pas avoir visité les atolls extérieurs. Nous reviendrons à l'intérieur du pays en octobre pour visiter les sites Maya et ressentir la vie dans la jungle dans une acienda.