Objectif-îles; les News 27 de mi-mars au début mai 05

Les photos de nos navigations le long de la côte Sud de Cuba

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Vos hôtes
Le 14 avril 2005, nous quittons Santiago de Cuba pour entamer les longues navigations le long de la côte Sud. Près de 3'000 km de côtes. Il y a de quoi faire. 110 miles, une nuit de navigation pour rejoindre notre premier mouillage à Capo Cruz. Un petit village de pêcheurs, mais aussi une base militaire. Nous n'avons pas l'autorisation de débarquer. Des fois que nous serions des espions.....
La guarda Cubaine. Une obsession pour surveiller tout ce qui bouge. À Santiago, nous avions eu les contrôles de l'hygiène, du vétérinaire, du sanitaire, de l'immigration, de la douane et de la police. Aux mouillages, c'est la guarda qui débarque pour contrôler les "despacios". Interdiction de quitter le mouillage sans fouille du bateau. Des fois qu'on embarque clandestinement une Cubaine !! Tous les jours, d'un poste à l'autre sur VHF 16, la guarda donne les informations nous concernant. Nous ferons une bonne partie de la Côte Sud à 3 bateaux. Alizé et Pingouin et Ceol Namara qui nous a rejoint directement du Venezuela. Lena et Johan sont des bons copains pour Babou. à bord de Pingouin, c'est toujours la fête et l’on s'amuse avec plein de déguisements.
Vive les catamarans. Apéro dînatoire sur Pingouin. De gauche à droite; Maurice, Marlène, Johan, Daniel, Babou, Jacques, Renée, Lena, Fred, Anna, Mai
Cabeza Del Este, 2ème mouillage, 55 miles au NW de Capo Cruz. C'est le début des "Jardins de la Reine". Retour au calme dans la mangrove après une navigation très agitée avec 25 à 33 nds de vent au pré bon plein. Seul le guide nautique permet de se situer dans le dédale des îlots. Les cartes marines ne sont plus d'aucune utilité. Pas évident de mouiller dans l'étroit chenal de Cabeza Del Este. À peine 2 mètres de fond. Ceol Namara, monocoque avec 2 mètres de tirant d'eau a dû rester à l'extérieur des îlots de mangroves. Heureusement à cette saison, il n'y a pas encore de moustiques.
Cabeza Del Este est une station de pêche importante. Lorsque la saison des langoustes bat son plein, les centaines de casiers sont placés dans l'eau et c'est par tonnes que les langoustes sont ramassées, puis exportées. Barbecue improvisé dans la cuisine en plein air de Miguel, l'un des deux pêcheurs qui garde la station. Une relève est assurée tous les 10 jours.
Des langoustes en veux-tu en voilà. Au mouillage, une barquette de pêche arrive vers nous. Les 2 jeunes pêcheurs n'ont plus de briquet. Nous leur donnons un briquet, 2 bières et un paquet de biscuits. L'un d'eux nous demande un seau et spontanément le rempli de 20 langoustes. Incroyable. Pas étonnant si à la fin de notre séjour à Cuba, nous serons dégoûtés de manger des langoustes.
Virée en annexe dans les lagons entourés de mangroves. Il y a de quoi se perdre dans ce dédale de canaux. C'est Miguel qui nous guide pour observer les oiseaux et les raies dans 50 cm d'eau.
Fred et Babou avec nos deux hôtes, Octavia et Miguel, à Cabeza Del Este. Pour changer des langoustes, ils chassent des espèces de gros rats. Il faut vraiment avoir envie. Que de bons souvenirs. Ceol Namara. Le mois d'avril est idéal pour naviguer à Cuba. Vent faible de NE, mer calme. Nous parcourons 25 miles à l'Ouest jusqu'à notre prochain mouillage La Cayo Cachiboca.
Le concours de pêche entre les 3 bateaux a été fructueux. 2 barracudas pour Alizé. Mais n'étant pas certain qu'il n'y ait pas de ciguatera (concentration de toxines dans la chair des poissons) sur la Côte Sud, nous ne mangerons pas le plus gros. Les plages de sable sont rares dans l'archipel des Jardins de la Reine. On en profite pour faire de somptueux barbecues. Mais sans ombre, impossible de tenir au soleil. Alors on se prend pour Robinson Crusoé et l’on s'amuse à construire des abris.
Cayo Cachiboca, une de plus belle escale. Les bateaux sont mouillés sur la gauche par 4 mètres de fond entre les 2 cayes. Mais attention aux courants alternatifs de marée, particulièrement violents à cet endroit. Plus de 2 noeuds de courant. Impossible de se baigner derrière les bateaux.
Rien n'empèche d'observer le soleil qui disparaît à l'horizon. La nature exprime toute sa splendeur.
Boca Grande, 33 miles à l'Ouest de Cayo Cachiboca. Aucune protection des vents d'Ouest. Les fonds sont faits d'un plateau de roches plates de mauvaise tenue. Il faut 40 mètres de chaîne par 2,5 m de fond pour tenir. Régulièrement les barques de pêche viennent mouiller autour de nous. L'occasion de faire du troc. Fabriquées en ferro-ciment, les barques sont toutes rouillées. Arrivée à Cayo Breton, 17 miles à l'Ouest de Boca Grande. 2 stations de pêche sur pilotis créent une présence insolite au milieu des étendues d'eau de ce vaste lagon. On mouille par 3 mètres de fond.
Pendant que les enfants font l'école à bord avec les mamans, les hommes vont chasser sur la barrière de corail. Les eaux sont particulièrement poissonneuses. Langoustes, raies, barracudas, St. Pierres, voire requins dormeurs et requins à pointe noire. On passe facilement 3 heures dans l'eau par jour. Soirée crèpes pour Lena, Babou et Johan. Un menu dont on ne se lasse pas.
Après une escale intermédiaire à Cayo Zaza de Fuera, nous mouillons devant la plage de Cayo Blanco, 40 miles à l'Ouest de Cayo Breton. Splendide. On retrouve un semblant de civilisation après 11 jours de solitude dans les Jardins de la Reine. Le plaisir de boire 1 ou 2 mojitos à la buvette de l'îlot. Pour la 1ère fois, nous croisons des bateaux de locations venant de la base Sunsail établie à la Marina de Casilda. La Marina Cayo Blanco, près de l'hôtel Ancon à Casilda, 10 miles à l'Ouest de Cayo Blanco. Construite dans un petit trou à cyclone, le chenal d'entrée entre la mangrove offre à peine 2m de fond. Ceol Namara ne pourra pas y entrer. Obligés de quitter le mouillage extérieur par la Guarda, ils nous quitterons pour rejoindre Cienfuegos, 30 miles au NW. Nous ne les reverrons plus.
La Marina Cayo Blanco de Casilda est toute proche de la ville de Trinidad, l'une des plus belle et des plus typique de l'histoire de Cuba. Visite indispensable.
C'est en triporteur que nous nous rendons à Trinidad. Alizé est amarré au ponton de la Marina. Il y restera les 4 jours de notre visite à La Havane. Trinidad, sa Plaza Mayor et les bâtiments coloniaux ont été classés patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO. Ici, la cathédrale.
Les Palaces ont été transformés en musées. Rénovés, ils ont conservés toutes leurs richesses de l'époque coloniale. Les meubles, la décoration, les tableaux et la vaiselle, dont une grande partie proviennent d'Europe, témoignent du luxe de la vie de l'époque.
La Plaza Mayor à Trinidad, splendide. La musique cubaine, unique, charmeuse et romantique à souhait est omniprésente dans les ruelles pavées de la ville.
Après avoir retrouvé pour une dernière fois nos amis navigateurs de Tangara et Laura à Cayo Blanco, nous partons le 3 mai 2005 avec Pingouin pour accompir les 97 miles qui nous mènerons à l'Ouest à Cayo Largo. Babou pleure, triste de la séparation avec son copain Arthur. Nous découvrons la beauté de la Playa Sirena. Fred de Pingouin est un chasseur hors pair. Lors d'une courte escale à Cay Hijo de Los Ballenatos, il trouve non seulement des langoustes mais aussi 2 fameuses cigales qui finiront sur le barbecue.
La nature est vierge ici. Au Nord de l'île de Cayo Largo un grand groupe d'iguanes vit sur les rochers. On peut les approcher au point de leur donner à manger dans la main. Partout les tortues sont protégées. À Cayo Largo, qui connaît un tourisme florissant, des bassins permettent de sensibiliser les gens pour mieux les épargner.
la Playa Sirena, presque iréélle. C'est une magnifique occasion pour que Fred initie son copain Babou à la plongée bouteille.
La nouvelle Marina de Cayo Largo, la plus belle que nous ayons vue à Cuba. Mais très peu de bateaux s'arrêtent ici. La Guarda nous demandera de venir nous y amarrer pour la traditionnelle fouille avant le départ. L'occasion de rincer le bateau à l'eau douce. C'est ici que nous ferons notre sortie définitive de Cuba avant le Mexique. Dernier mouillage avant la traversée directe sur le Mexique. Cayo Rosario se trouve à 18 miles à l'Ouest de Cayo Largo. Un mouillage magnifique, bien protégé par la barrière de corail. Une eau émeraude comme on les aime.
Une plage de sable blanc, des cocotiers, impensable de ne pas faire un barbecue à l'abri du vent et du soleil derrière les parois de palmes d'une nouvelle cabane. Le 10 mai 2005. Derniers moments à terrre avant d'accomplir les 280 miles qui nous mènerons à Isla Mujeres au Mexique. Que de souvenirs pour ces 4 semaines passées à Cuba.