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Les photos de notre séjour à Santiago de Cuba

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Vos hôtes
10 avril 2005, après 3 jours de traversée, 270 miles, depuis Luperon en République Dominicaine, en longeant la Côte Nord de Haïti, nous arrivons à l'entrée du chenal qui nous mène à la Marina de Punta Gorda à Santiago de Cuba. Le chateau del Morro domine les falaises de l'entrée. Nos amis de Pingouin, Fred et Anna nous attendent et nous réserverons un super accueil. La Marina de Punta Gorda à Santiago de Cuba. Bien protégée, elle serait parfaite si la pollution d'une grande cimenterie ne répandait dans l'air des poussières d'oxyde qui se déposent sur les ponts des bateaux. En 3 jours, Alizé était couvert de points de rouille qu'il a fallu frotter l'un après l'autre.
En arrivant à Cuba, on est plongé d'entrée dans un décor surréaliste. L'impression de se retrouver des dizaines d'années en arrière. Comme si le monde s'était arrêté ici. Voitures ou site-cars, les Cubains sont des génies de la mécanique qui réussissent à maintenir ces véhicules en fonction.
Santiago de Cuba, la 2ème ville du pays après La Havane. Attachante par sa population et l'histoire que l'on perçoit à travers les maisons coloniales et les palais en ruine. Seuls les bâtiments situés autour de la Place Cespedes ont été rénovés. Parmi eux la magnifique Cathédrale.
La splendeur d'un passé disparu après le départ des Espagnols, les premières dictatures, la Révolution de Fidel Castro et du Che Guevara. Un déclin qui se poursuit après le départ des Russes dans les années 1970. L'embargo américain n'explique pas à lui seul cette triste situation. La Terrasse de l'Hôtel Casa Grande. C'est là qu'il faut venir boire une ou deux mojitos dans une ambiance fascinante et pleine de nostalgie avec les animations des musiciens et des magiciens.
La majorité de la ville est en décrépitude. Aucune mise en valeur, aucun entretien. Il y a bien longtemps que le tram ne circule plus sur les rails. Mais le charme opère. Ce sont les gens qui font l'animation dans la bonne humeur. Ça grouille de partout avec une forte majorité de jeunes. Les bus, des anciens camions russes, sont pris d'assaut et systématiquement bondés.
Une jeunesse timide, qui doit chercher son avenir. Mais comment s'en sortir avec cette politique où la suspicion de l'envahissement ou de la fuite est omniprésente. Décor rétro pour l'apéritif. Renée, la nounou de Fred, 80 ans et Mai, la maman d'Anna ont rejoint Pingouin pour une quinzaine de jours. Un joyeux mélange de générations.
On trouve différents types de restaurants à Cuba. les officiels privés, les privés non-déclarés et les restaurants d'Etat. Le Zen-Zen, dans un ancien palais est le meilleur restaurant d'Etat de Santiago. La musique a fait la réputation de Cuba. Discrète, gaie ou mélancolique, elle est partout pour notre plus grand plaisir.
L'Hôtel Santiago, le seul moderne de la ville et le seul à disposer d'une piscine. On ne pouvait pas le rater. Venant directement du Venezuela, le bateau Ceol Namara, Maurice, Marlène, leurs enfants Lena et Yohan nous ont rejoints à Santiago avec le frère de Maurice, Daniel. Ensemble, nous partons faire une excursion dans les montagnes de la Gran Pietra, 50 km au Nord-Est de Santiago. L'artisanat local est splendide.
Avec ses 6'000 km de côtes, Cuba est largement l'île la plus grande des Caraïbes. Il y a encore bien de la place ici. Mais le paysage est aride, avec quelques oasis. Des huttes délabrées, des ânes qui tirent des charrettes, des vaches dont on voit les côtes, des gens pouilleux. C'est la misère avec des revenus qui sont de 100 pesos cubains par mois (=5 US$) Arrivée au sommet après avoir escaladé les 525 marches qui mène au point de vue. 1'270m d'alt. L'air est frais. Photo souvenir. Une vision de Santiago à Guantanamo.
Plus vrai que nature, le Parc de la Préhistoire présente près de 250 dinosaures, mammouths, homosapiens dans une vallée particulièrement aride. Les sculptures en béton sont vraiment bien conservées.
Pour de vrai, on ne ferait pas les malins. Delphinarium de Baconao. Un spectacle magnifique où vous oubliez les règles de sécurité européennes. Ici, presque tout est permis dans la bonne humeur.
Caresses, nage, bisous et surf, grands et petits se sont régalés. Le 14 avril 2005, Alizé et Pingouin quittent Santiago de Cuba pour relier d'une traite Capo Cruz à l’extrémité Est de la Côte Sud de Cuba. Ceol Namara les rejoindra 2 jours plus tard.