Objectif-îles; les News 35 d' avril à octobre 2006

Notre séjour de 6 mois en Polynésie Française; Les Marquises - Les Tuamotus - Tahiti, Moorea - Les Îles sous le Vent, Huahine, Raiatea, Tahaa, Bora-Bora

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N°35 avril - oct 06

Résumé de notre séjour de 6 mois en Polynésie Française; Les Marquises - Les Tuamotus - Tahiti, Moorea - Les Îles sous le Vent, Huahine, Raiatea, Tahaa, Bora-Bora.

Photos au bas de la page

Les Marquises du 28 avril au 4 juin 2006

Après 19 jours d'une traversée du Pacifique difficile depuis les Galápagos, nous mouillons le 28 avril 2006 dans la Baie d'Atunoa sur la côte sud de l'Île d'Hiva Oa. (Voir les news n° 34). Fini les grandes traversées, nous avons réussi une belle performance, en famille sur Alizé. C'était la bonne solution. Au fil des jours, nous retrouvons nos amis navigateurs. Chacun a eu son lot d'avarie, mais ils sont sains et saufs après cette dure traversée. Durant plus d'un mois, avec une météo très favorable, nous allons découvrir les Îles principales des Marquises, terre de Paul Gauguin et de Jacques Brel. Un ensemble unique, des îles sans lagons, parfois peu hospitalières pour les mouillages, mais toujours dans des paysages grandioses avec des pics et des falaises alentours. Partout nous aurons un accueil chaleureux des habitants avec qui nous partagerons quelques moments de leur vie locale.

Hiva Oa est certainement le bon port d'entrée en arrivant en Polynésie. Les démarches d'entrée sont sans frais pour les bateaux battants pavillons Français, pour un séjour de 6 mois, renouvelable 6 mois. Par contre la durée est de 3 mois pour les bateaux étrangers et une caution de 1'200 US$ par personne !!! est demandée qui sera restituée au départ (en francs pacifique !!! 100 CFP = 1 US$). Heureusement, une assurance rapatriement fait aussi l'affaire. Sur place, un prestataire peut établir ces papiers. De même, des formulaires peuvent être obtenus par fax à la gendarmerie (91 71 07) depuis Papeete pour bénéficier de prix hors taxe pour le diesel et le gaz. (TVA à 16 %). Nous avons fait appel à M. Laurent Bernaert, Polynesia Yacht Services à Papeete, marina Taina. mail: pys@mail. pf. Tel / fax 56 18 79.Hiva Oa est formée de plusieurs vallées d'accès parfois bien difficile, qui valent la peine d'être visitées. Très peu de touristes ici. Et pourtant quel dépaysement.

En commençant par les îles du Sud, nous découvrirons l'Île de Tahuata, avec, sans doute, la plus belle plage de sable blanc de toute la Polynésie à la Baie Hanamoenoa, un bon mouillage. Le village d'Hapatoni, seul site d'intérêt de l'Île, vaut la visite avec la fabrication locale de bijoux en os de bœuf et ses sculptures. Dommage que les prix soient si élevés. Plus au Sud encore, l'Île de Fatu Hiva, de laquelle nous garderons le meilleur souvenir. La Baie des Vierges, seul véritable mouillage sûr de la côte Ouest, offre un environnement exceptionnel. Ça grouille d'enfants, curieux et turbulents. Benjamin passera un jour à l'école du village avec ses petits copains Marquisiens et nous ferons de belles rencontres avec les familles locales. Cette île est le berceau de la production des "Tapa", ces peintures à l'encre sur de l’écorce de bois de rose. Un travail de longue haleine que seuls quelques artistes perpétuent en particulier dans le village de Omoa.

Nous continuerons ensuite sur les Îles du Nord, toujours à des distances de moins de 70 miles, qui permettent de naviguer de jour. Ua Pou, magnifiques paysages avec ses énormes pics, nous laissera un souvenir mitigé avec le mouillage difficile du village d'Hakahau, exposé au milieu de la côte Est et particulièrement encombré. Enfin l'Île de Nuku Hiva, au Nord, la plus grande, avec un mouillage très confortable dans la grande Baie de Taiohae au milieu de la côte Sud. Là-aussi, des paysages à couper le souffle et un style de vie qui ne semble pas avoir été influencé par le développement. Daniel'Bay au Sud-Ouest vaut absolument le déplacement pour le cirque des falaises qui entourent le mouillage bien abrité et la marche qui mène à la 2ème plus haute cascade du monde, la cascade d'Hakaui avec ses 350m de haut. Quel dommage que les lieux soient infestés de nonos, ces micro-moustiques dont on ne ressent les piqûres que le lendemain. Nous aurons droit à des centaines de piqûres.

Bon à savoir; le nono noir ou nono blanc est un moucheron minuscule qui n'est porteur d’aucun agent pathogène pour l’homme. Il se nourrit de sang (homme et animaux à sang chaud). Sa taille, jusqu'à 3 mm pour le noir et 1,5 mm max pour le blanc, le rend pratiquement invisible. Dans les régions infestées où ils pullulent, ils peuvent infliger quotidiennement plusieurs milliers de piqûres douloureuses à un même individu, ce qui occasionne des réactions sévères (démangeaisons pouvant être accompagnées de fièvre). Les nono noirs des rivières sont localisés dans deux îles des Marquises, Nuku Hiva et Eiao où ils pullulent. Les nono blancs des plages, des marécages et des bananeraies sont répertoriés en Polynésie. Inféodés aux plages, ils sont largement répartis dans les régions tropicales et tempérées chaudes du globe. Activité diurne.

Le 4 juin, en compagnie des bateaux Toccata et Catimini, c'est le départ au Sud-Ouest pour parcourir les 490 miles qui nous séparent de l'atoll de Manihi dans le vaste archipel des Tuamotus. Une belle navigation, bâbord amures, au largue, avec des alizés, 15-20 noeuds, pas très stables qui obligent à régler constamment les voiles. Une pêche abondante et une arrivée de jour indispensable aux Tuamotus.

L'Archipel des Tuamotus du 7 juin au 3 juillet 2006

L'Archipel des Tuamotus, qui s'étend sur des milliers de km2 entre les Marquises et Tahiti, est constitué d'atolls au raz de l'eau qui ont créé autant de lagons plus beaux les uns que les autres. Dans ces atolls, qui sont les plus anciens de toute la Polynésie, tout se passe au niveau de l'eau et en dessous. Des coraux encore intacts de toute beauté et des eaux exceptionnellement poissonneuses aux alentours des passes qui relient l'Océan aux lagons. Avec les effets de marée et de la houle principale du Sud, le niveau de l'eau varie entre l'Océan et l'intérieur des lagons. Cette différence créée des courants, principalement sortants, au droit des passes qui peuvent atteindre 4 à 7 nœuds et forment un mascaret (vagues créées par des différences de niveau et des courants opposés) impressionnant que l'on est obligé de traverser en entrant dans la passe avant de trouver le calme du lagon. Si on tient compte encore des patates de corail et des élevages d'huîtres perlières dans les lagons et des accélérations de courants dans l'Océan entre les atolls, il faut convenir que les Tuamotus ne sont pas un endroit rêvé pour les navigateurs qui doivent être en permanence vigilants.
Le 7 juin 2006, au matin, la visibilité étant indispensable, nous pénétrons dans la Passe Tairapa de l'atoll de Manihi, aux environs de l'étale (passage entre le flux et le reflux de marée) selon les données de nos cartes Maxsea. Malgré cela, avec nos moteurs à 3'000t, nous avançons à peine. Passé le seuil de 2,70m de profondeur, les dangers provisoires sont écartés. Le mouillage conseillé est 1 mile à l'Est du petit village. Slalom entre les patates de corail bien marquées par des piquets et mouillage par 18m de fond !!!!!!. 60m de chaîne + 15m de bout assuré par un autre bout pris sur un maillon de la chaîne. Beaucoup de vent ici. Manihi n'offre pas d'intérêt particulier si ce n'est l'assurance d'avoir des ennuis au moment de remonter l'ancre. Les plongeurs du village l'ont bien compris, qui interviennent rapidement pour dégager les chaînes qui se sont enroulées autour des patates de corail. Sur 3 bateaux présents, 100% d'interventions. Notre départ nous coûte 60 US$. La sortie à travers la passe se fait à plus de 11 nœuds. Ouf on est sorti de ce trou à rats.
26 miles à l'Ouest, on rejoint l'Atoll de Ahe le 13 juin 2006. La Passe Reiauni est bien marquée par une balise rouge entre les 2 motus, mais derrière, les vagues déferlent sans indication de passage. La peur au ventre, c'est pourtant bien là qu'il faut passer. Le mascaret est si important que l'eau bouillonne autour de nous, impressionnant. Passé une marque blanche et noire sur notre tribord, le lagon se calme aussi vite qu'il était déchaîné. Il faut encore parcourir 6 miles au Sud pour rejoindre le mouillage devant le village. Vu l'encombrement des bateaux, les problèmes de patates de corail sont aussi existants. On fini par mouiller dans 14m de fond !! L'endroit est cependant magnifique, bien protégé des vents d'Est. Les eaux sont turquoise, les terres sont couvertes de cocotiers. Beaucoup d'animations au village. Sur la place du grand quai qui permet aux cargos d'approvisionner l'île, des dizaines d'enfants s'agitent. Livré à eux-mêmes, turbulents et désobéissants, leur manque d'éducation est évident. C'est vrai que le seul cadre qui leur fixe des limites est l'école. La famille ne remplit pas ce rôle. Très souvent, les enfants vivent sans leurs parents, chez leur oncle ou leur tante. Durant notre séjour, nous visitons l'une des dizaines de fermes perlières des environs et tous les bateaux du mouillage sont invités aux 50 ans d'Eric, un habitant du village, chez qui nous sommes plus de cent à faire la fête.
87 miles au Sud-Ouest, on rejoint l'Atoll de Rangiroa le 19 juin 2006. C'est le 2ème atoll au monde par sa taille, plus de 80 km de long par 30 km de large. 2 passes au nord, espacées de moins de 10 miles, permettent de pénétrer dans le lagon. La Passe principale de Tiputa à l'Est permet aux gros paquebots de faire escale dans le lagon de Rangiroa, près du mouillage principal. Mais elle est réputée pour ses courants violents de plus de 10 nœuds avec des vagues de mascaret qui peuvent atteindre plus de 2 mètres dans lesquelles viennent jouer les bandes de dauphins. Nous avons préféré prendre la Passe d'Avatoru, plus à l'Ouest, mais bien plus tranquille. Le mouillage devant le bel hôtel Kia-Ora est magnifique, moins encombré de patates de corail et le fond est de bonne tenue. À l’exception de vent du sud, on y est bien abrité. Avec nos amis de Catimini et Toccata on respire. Après plus de 15 jours, le 4 juillet 2006, nous quittons avec beaucoup de regret cet endroit magnifique qui nous a charmé tout au long de notre séjour. Nous faisons des rencontres fantastiques avec les moniteurs du club de plongée des Six Passengers (www.the6passengers.com), avec Françoise, une infirmière Française qui vit ici avec son adorable fils Samuel âgé de 7 ans. Benjamin a trouvé un frère avec lui. Enfin nous passons plusieurs jours avec Ottavio, skipper italien sur son bel Océanis 57, que nous avons rencontré la première fois aux San Blas. Benjamin fait 3 plongées de baptême en bouteilles avec son moniteur Serge par 3m de fond dans le lagon au milieu des bancs de poissons. Vivianne replonge aussi, mais souffre des oreilles. Jacques plonge à 7 reprises dans la passe de Tiputa pour obtenir le brevet de plongée du PADI Advanced. Un décor sous-marin de rêve au milieu des dauphins, des raies mentas, des requins, des barracudas et des tortues. Mais encore une fois, il faut partir. 206 miles au Sud-Ouest pour rejoindre Tahiti. Une belle navigation vent de travers.

Tahiti et Moorea du 4 au 17 juillet 2006

4 juillet 2006, Alizé pénètre dans le lagon de Tahiti et pour la 1ère fois depuis Colon se retrouve à une place d'amarrage de la Marina Taina légèrement au Sud de l'aéroport international de Papeete (www.portdepapeete.pf/activites). Retour à la civilisation. Capitale, Papeete n'est pas bien grande, mais connaît tous les défauts des métropoles. Embouteillages, pollutions, bruits. Mais aussi supermarchés, boutiques, marchés, terrasses. Le niveau de vie est ahurissant. On paye jusqu'à 7'000 CFP (= 7 US$) une bière à la Brasserie des 3 Brasseurs !! On y trouve tout pour le bateau avec l'aide de Laurent Bernaert de PYS, notre agent maritime. Enfin, nous pouvons acheter une nouvelle ancre Delta de 25kg en remplacement de notre Britanny originale avec laquelle nous avons si souvent dérapé. Nous remplissons nos bouteilles de gaz. Avec Patrick, un électricien local, nous remplaçons l'antenne VHF en tête de mât, perdue au cours de la traversée du Pacifique. Nous installons une nouvelle prise 12V au bureau. Nous supprimons le vase d'expansion du circuit d'eau douce qui s'est fissuré une fois de plus. Nous faisons de fréquentes virées en ville, en bus locaux. Les gens sont aimables, tranquilles. Le mois de juillet à Tahiti, c'est la Fête de Heiva (www.polynesie.rfo.fr.culture). Le plus grand concours de danses et de chants traditionnels qui réunit tous les archipels de Polynésie. Une enceinte fermée extérieure au bord du lagon permet d'accueillir des milliers de spectateurs pour assister, pratiquement tous les soirs, aux spectacles de centaines de danseurs. Féerique. Malheureusement la météo n'est guère favorable ce mois. C'est aussi la finale de la Coupe du Monde de Football en Allemagne. Sur les écrans géants installés sur les terrasses, des centaines de supporters se souviendront longtemps du coup de boule de Zidane qui provoquera sans doute la perte de l'équipe de France contre l'Italie.

Enfin, le 11 juillet, 4 jours après l'arrivée de la famille Stockhammer, Antoine, Sophie et leurs enfants Elsa, 4 ans et Dan, 1an et 1/2, nous quittons Papeete pour la Baie de Cook à Moorea distant de 20 miles. Le mouillage le plus beau se trouve juste après la passe, à bâbord. Fond de sable, par 3m d'eau. 2ème mouillage de rêve à la Baie d'Opunohu, quelques miles à l'Ouest. Mais il pleut sans arrêt. Malgré tout, nous faisons le tour de l'île en voiture, visitons le Tiki Village, constatons le délabrement de l'ancien Club Med, fermé depuis 3 ans pour cause de mésentente avec les propriétaires du terrain. Quel gâchis. Nous allons donner à manger et caresser les raies pastenagues dans le lagon. Nous passons de bons moments avec nos amis de Méroé, Téa et Catimini. Pierre, de Téa, est comme toujours d'un grand secours lorsque le moteur de notre guindeau tombe en panne et qu'il faut le démonter pour nettoyer les charbons. Le constructeur Leroy-Somer n'a rien prévu pour faciliter la maintenance. Il faut commander en urgence un nouveau moteur auprès de Lagoon. Le 17 juillet, le beau revenu, nous quittons Moorea pour faire de nuit les 86 miles qui nous séparent de Huahine. Une navigation bien difficile, houles croisées. Grands et petits sont malades. Les femmes survivent.

Les Îles sous le Vent du 18 juillet au 24 octobre 2006

Le 18 juillet 2006, avec la famille Stockhammer qui reste un mois sur Alizé, nous arrivons à Huahine, la Sauvage, 1ère des Îles sous le Vent à l'Est. Entrée dans le lagon à l'Ouest par la Passe Avapehi. Toute la côte est sauvage, peu habitée. De très nombreux mouillages forains. Nous nous arrêtons devant l'ancien hôtel Anahiti, fermé depuis 1998, faute de moyens financiers. Quel gâchis. C'est un des plus beaux hôtels que nous ayons visités avec Vivianne lors de notre venue en 1994. Puis, jusqu'au 21 juillet, nous resterons dans la splendide Baie d'Avea, devant le Relais Mahana, tout au Sud de Huahine. Excursions, visite de ferme perlière, ravitaillement au supermarché du village de Fare, les jours passent vite.

Le 22 juillet, nous traversons à l'Ouest pour rejoindre l’île de Raiatea, distante de 25 miles. Nous entrons dans le vaste lagon par la Passe Iruru, droit devant la Base nautique de Sunsail dans la Baie Faaroa. Cette jolie base est à vendre suite à la fusion des 2 sociétés de locations Sunsail et Mooring. 350'000 US$, de quoi nous intéresser, mais une promesse de vente vient d'être signée, il y a quelques jours......le destin. Au fond de la Baie, verdoyante, nous remontons sur quelques miles la rivière Aoppomau pour accéder au jardin botanique, le Jardin d'Eden que nous fait visiter notre ami James. Splendide. Raiaeta offre aussi de beaux mouillages. Le plus beau, où nous retournerons deux fois, est celui de Nao-Nao, tout au sud de l’île. Sauvage avec un dégradé de bleus et de jolies plages. Mais attention, l'entrée au mouillage à l'Ouest du motu est étroite et limitée aux faibles tirants d'eau. Nous avons talonné sur les patates de corail lors de notre 1ère venue en osant pas passer près de la plage. En faisant le tour de l'Île par l'Ouest, nous nous arrêtons devant le Chantier Naval des Îles sous le Vent - CNI, pour réserver notre sortie du bateau du 1er novembre 2006 au 30 avril 2007. Le coût est de 500 US$ par mois plus la manutention (500 US$). L'accueil est chaleureux, le chantier offre de bonnes places, même si la propreté n'a pas l'air d'être la qualité première. Après une halte au village de Uturoa, bien achalandé et facile d'accès pour un ravitaillement en fuel, nous filons dans le lagon faire le tour de l'Île de Tahaa d'Est en Ouest. Escale à la Fondation Hibiscus, dans la Baie de Haamene, qui recueille les tortues marines. Barbecue sur le Motu Atara, encore bien aménagé malgré les quelques bâtisses laissées à l'abandon. Mouillage délicat devant le Motu Opua sur lequel des Suisses ont bâti un petit hôtel de luxe La Pirogue. Un accueil triste, peu sympathique et des prix de fous. Poursuite de la navigation avec un nouveau talonnage sur un haut-fond non signalé sur la carte. Mouillage dans des eaux turquoise près du motu Tau-Tau, à côté de l'Hôtel Pearl avec bungalows sur pilotis. Un accueil anti-commercial qui nous laissera un mauvais souvenir.

Le dimanche 30 juillet, nous quittons la belle Île de Tahaa par la Passe Papai, direction Bora-Bora, 22 miles au Nord-Ouest. Une belle traversée avec 20 nœuds de vent du Nord, de travers, avec un ris dans la Grand-Voile. La Passe Teavanui que fréquentent les paquebots est praticable par n'importe quel temps. Le choix est vaste à l'intérieur du lagon de Bora-Bora. En 6 semaines, nous ferons le tour des plus beaux mouillages, dans des eaux merveilleuses qui entourent le Mont Pahia de plus de 800m d'altitude avec ses pitons majestueux. Peu de bateaux dans des fonds souvent proches des 2m de profondeur. La plupart des voiliers de passage restent au mouillage sur une bouée devant le Yacht Club de Bora-Bora, bien protégé à l'ouest de la passe. Tout le lagon Est est transformé. Des hôtels sur pilotis ont été construits sur chaque motus. Impressionnant. Mais est-ce bien raisonnable ? On ne reconnait plus les cartes, des ilôts artificiels ayant été construits pour des aménagements de luxe. On nous dit que toutes les eaux usées sont rejetées dans l'Océan, épargnant les eaux du lagon. Tant mieux. Nous serons particulièrement bien reçu à l'Hôtel St.Regis, le plus luxueux certainement, qui vient d'ouvrir près du Lagoonarium. Visites, séjours au bord de la piscine de rêve. On ne se lasse pas des barbecues sur les motus alentours. Heureusement, peu de moustiques.

Le 3 août, la famille Stockhammer débarque à l'Hôtel Bora-Bora Pearl Beach sur le motu Teveiroa. Un cadre de rêve pour des lunes de miel. Bungalows, restaurants, bars, spectacles, espace spa. Grâce à Benjamin qui fait connaissance de Nicolas, un garçon de son âge, nous sympathisons rapidement avec toute la famille Vermorel. Jean-Marc, directeur des opérations de la chaîne hôtelière Pearl Beach et sa femme Valérie, ainsi que Elisabeth, la sœur de Jean-Marc et son ami Christian. Nous assistons aux spectacles de danses traditionnelles, nous les invitons sur Alizé pour quelques jours dans le lagon. c'est les vacances. Nous réalisons aussi un rêve en faisant un vol en hélicoptère au-dessus de Bora-Bora. 15 minutes de bonheur à observer la beauté du lagon depuis les airs. Quelques jours après, j'offre à Pierre et Catherine de Téa un vol en avion ULM au-dessus de Bora-Bora pour les remercier de toutes les aides techniques spontanées qu'ils nous ont données depuis bien longtemps. Le 15 août, c'est le départ de la famille Stockhammer. Un départ inachevé entre amis. Nous nous étions bien habitués au ronron des vacances; piscine, jacuzzi, mini-golf, fitness, sauna, pétanque, snacks, spectacles.

Le 4 septembre 2006, Claude le papa de Vivianne arrive à Bora-Bora pour un mois comme prévu. Nous profitons encore des commodités des hôtels de Bora-Bora, mais le 8 septembre 2006 il nous faut bien partir pour retourner vers Raiatea. Nous avançons notre sortie hors d'eau au 27 octobre 2006. Avec Claude, nous refaisons un tour des Îles sous le Vent jusqu'à Huahine. Entretemps, nous retrouvons le bateau Julie, Hervé, Marie-Léa et leur fille Marine, 13 ans. Ils sont en route pour la Nouvelle-Zélande et nous passons quelques jours ensemble avec Téa. En contact par mail avec Line et Claude de Villars-sur Ollon en Suisse, nous arrivons enfin à trouver un chalet à la montagne pour passer l'hiver en Suisse durant la période cyclonique. Avec Quantas à Papeete, nous confirmons des billets d'avion "Tour du monde" valables un an. Un parcours de rêve avec escales à Sydney, Johannesburg et Cape Town en Afrique du Sud pour revoir enfin nos amis Chanel établis là-bas depuis 3 ans, avant de rentrer en Suisse pour la saison d'hiver. Un retour tout autant rêveur avec escales à Miami, Panama City et Los Angeles. Vous avez dit une vie idyllique ??

Après un essai de navigation raté en direction de Rangiroa pour retrouver Françoise et son fils Samuel (comment remonter contre le vent et la houle 240 miles au Nord-Est?), nous restons plusieurs jours à Huahine devant le Relais Mahana. Benjamin fait connaissance des enfants de Franck et Patou, les propriétaires de l'hôtel. Kevin, 11 ans et Valentin, 13 ans. Nous passons de belles journées ensemble. Fondues, barbecues, jeux de plages. Enfin, le 25 septembre, nous quittons avec regret cet endroit charmant en espérant revoir Franck et sa famille. Nous faisons une escale de quelques jours devant le Taravana Yacht Club de Tahaa, repris récemment par Richard. Un accueil chaleureux avec Robert, le cuisinier fidèle. Nous y reviendrons pour fêter l'anniversaire de Jacques le 8 octobre. Enfin nous prenons une bouée devant le chantier naval CNI. Claude n'a pas trop envie de naviguer jusqu'à son départ le 3 octobre. De fait, les ennuis techniques recommencent. Changement du chauffe-eau, rouillé à l'intérieur, changement des condensateurs du générateur 220 Volt qui sont hors d'usage. Réparation du moteur HB Yamaha de 15 CV. Mise en vente de celui de 25 CV, trop lourd pour notre petite annexe. Nous sommes un peu las de notre longue saison de navigation. Nous avons pratiquement parcouru 31'000 miles depuis 5 ans. Tout en préparant l'hivernage d'Alizé, nous profitons de la vie quotidienne de Raiatea. Nous assistons au spectacle en plein air des Grands Ballets de Tahiti, des professionnels qui présentent les danses dans le monde entier. Les derniers jours, nous logeons chez Véronique au Raiatea Lodge, un très joli ensemble avec piscine à l'allure créole, à quelques minutes du chantier naval. C'est finalement le 17 octobre 2006 que l'on sort Alizé hors de l'eau sur un chariot. Manœuvre sans souci, Alizé trouve sa place définitive au fond du chantier, à côté du dernier bateau de Bernard Moitessier. Par précaution contre le risque de cyclone, nous avons enlevé toute prise au vent. Éolienne, bimini, cagnards, génois, filet de protection. Nous attachons aussi Alizé à des gardes plantées dans le sol. Après une semaine d'entretien, le bateau est plus propre que jamais. Toccata nous prête leur deshumudificateur en attendant leur propre sortie fin-novembre. Nous en achèterons un lors de notre escale à Sydney.

Le 21 octobre 2006, nous quittons Raiatea et Alizé. Téa et Toccata restent encore à bord de leurs bateaux. Escale à Papeete à l'hôtel Sofitel, bien placé. Valérie Vermorel et ses enfants Nicolas et Guillaume nous accueillent. Nous passons le dimanche ensemble avant notre départ pour l'Australie. Nous quittons Tahiti mardi 24 octobre 2006 à 01h55 sous la pluie et une situation politique délicate avec les syndicats qui organisent depuis plusieurs jours des barrages sur les principaux axes de la ville. Cela sent la révolte contre le Président Oscar Pomaré, complètement dépassé par les événements. Notre arrivée en Suisse est prévue le 30 novembre, jusqu'à mi-mars 2007. Après la découverte des USA en mobilhome, nous retrouverons Alizé fin avril 2007 pour une nouvelle saison de navigation qui doit nous mener jusqu'en Nouvelle-Calédonie. Ce sera l'occasion des prochaines news.
Amitié à tous

Jacques, Vivianne et Benjamin

Les photos de notre séjour aux Marquises

Les photos de notre séjour aux Tuamotus; Manihi - Ahe - Rangiroa

Les photos de notre séjour à Tahiti - Moorea

Les photos de notre séjour aux Îles sous le Vent; Huahine - Raiatea - Tahaa

Les photos de notre séjour aux Îles sous le Vent; Bora-Bora

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